Est-on libre de construire notre avenir ? Cet atelier philo poursuit dans l’exploration du grand thème de la liberté.
A la demande des enfants, nous avons fait un exercice de pratique de l’attention sans objet, pour pouvoir le refaire tout seul chez soi… ma respiration comme une vague sur la plage.
Après avoir expérimenté la semaine dernière la liberté de changer d’avis, nous nous tournons maintenant vers notre avenir.
Nous avons d’abord répondu chacun dans notre cahier à la question suivante : Est-on libre de construire notre avenir ?
Peut-on prévoir l’avenir ?
- On peut essayer de faire tout ce qu’on peut
- parfois, moi je vois l’avenir et ça se réalise
- on ne peut pas toujours réussir, on ne peut pas tout prévoir
- l’avenir c’est ce qu’on ne sait pas
- l’avenir c’est trop loin
- y a des choses imprévues qui vont changer l’avenir
- personne ne lit l’avenir, ça peut tout le temps changer
- parfois ya des choses imprévues qui arrivent et qui modifient nos plans d’avenir (accident, maladie…)
- on ne peut pas prévoir le futur, c’est que Dieu qui connaît le futur.
- On peut juste connaître notre âge dans le futur, mais parfois on peut mourir jeune
- on ne sait pas à quel âge on meurt
- parfois les médecins peuvent dire l’avenir quand on a une maladie grave
- Non, on ne peut pas savoir à quoi on va jouer à la prochaine récré
- non, c’est le destin, ya que Dieu qui sait
- Mais Dieu, il ne peut pas savoir tout ce qui va nous arriver, il ne sait pas si on va avoir un accident…
- on peut imaginer, et en fait ça se passe pas comme on veut
- y a des livres où des gens imaginent l’avenir (science fiction) et parfois ça se réalise
Qui imagine notre avenir ?
- C’est pas la maîtresse qui va choisir mon avenir
- on peut choisir notre avenir toute notre vie
- personne ne peut vraiment choisir notre avenir, on peut vouloir le choisir, mais parfois, on ne le choisit pas vraiment
- ma maman elle me dit ce qu’on va faire demain, et souvent c’est vrai
Avec un groupe, nous avons fait un détour par la question du travail, des métiers, et de l’argent…
- ça sert à avoir de l’argent
- pour pas avoir de problème, bien manger
- pour offrir des cadeaux
- moi j’ai pas besoin d’argent, j’ai déjà 8000€
- même si on a déjà beaucoup d’argent, on va le dépenser pour vivre, et si on ne travaille pas, on en n’aura plus
- le travail ça sert pas à grand-chose parce qu’on peut gagner au loto
- l’argent c’est pas la vie, la vie c’est la santé, c’est ça qui compte
- l’argent, ça fait une partie quand même, mais quand t’es hyper riche, t’es pas forcément gentil
- la santé c’est important, mais pour prendre soin de toi, t’as besoin d’argent. On peut en mourir d’être pauvre
- même si on peut être heureux de vivre dans la rue, moi je suis pas d’accord
- parfois quand on est riche, on n’est pas honnête, on n’est pas généreux
- ya des riches qui sont pas heureux, ya des pauvres qui sont heureux
Pour revenir à notre sujet… Ça sert à quoi d’imaginer notre avenir ? Est-ce utile ?
- À rêver, à être heureux
- les maladies graves, on ne peut pas les prévoir
- ça fait passer le temps
- en imaginant, on peut se préparer, on a une idée de ce qui va se passer
- ça sert à avoir déjà une idée
- ça sert à prévoir ce qui va arriver : par exemple, si on imagine une pénurie de menthe à l’eau, moi je vais faire des réserve de sirop
- ça améliore notre imagination
- notre métier, on peut y penser, mais pas déjà. On peut y penser à partir de la 4e à peu près, mais pour le moment ça ne sert à rien
- nos goûts changent, donc ça ne sert à rien d’y penser trop tôt
- on peut toujours changer de métier, mais on n’aura pas que ça à faire non plus, c’est plus difficile que ce qu’on pense
- ça sert à rien, parce qu’on imagine des choses qui vont pas se produire
- ça sert à rien d’y penser maintenant, parce qu’on va oublier nos idées.
- On peut imaginer des choses qu’on va choisir (notre métier) mais ya des choses qu’on peut pas prévoir (redoublement, emploi du temps…)
- imaginer, ça rend heureux quand on imagine, et malheureux quand ça n’arrive pas
- parfois ma mère me dit « on va manger quelque chose de bon », alors j’imagine et en fait je suis déçu
- parfois on est déçu ou même triste parce qu’on a imaginé quelque chose et c’est pas ça.
Pour finir, nous sommes revenus à notre question initiale, celle du cahier, mais en l’élargissant un peu :
Est-ce que TOUT LE MONDE est libre de choisir/construire son avenir ?
- Oui, sinon ça serait injuste
- oui, même en prison, on est libre de nos émotions, de penser que c’est juste ou injuste d’être en prison
- Ça dépend des facilités à l’école
- Non, pas les handicapés, parce qu’ils sont pas libres avec leur corps
- les handicapés ils sont très peu libres, ils ne peuvent pas descendre les escaliers tout seul
- Non, imagine un fou, il peut pas être libre tout le temps, sa liberté c’est juste quand y a personne dehors
- Non, y a toujours des règles, des choses qui sont pas possibles
- Non c’est le destin
- Non, y a des femmes en Iran qui doivent porter le voile
- Non, on est obligé de continuer à aller à l’école
- Non, on ne peut pas construire une maison n’importe où.
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