Au bord du Rhône , les CP sont devenus des explorateurs en herbe le temps d’une après-midi. Guidés par Christophe , l’animateur , ils ont repéré et observé des nids de pics épeiches et de milans , des terriers de castor , des poils de blaireau , des traces du passage d’un pic noir . Ils ont également écouté le chant des oiseaux et pris un bon bol d’air !
En ce mardi 21 février, les CM1 ont eu le plaisir de venir déguisés à l’école. C’était rigolo, mais ils ont quand même travaillé puis sont allés au boulodrome pour leur 3ème séance de découverte de boule lyonnaise. En fin de journée, ils ont défilé jusqu’à la mairie avec les autres classes.
Une belle journée, avant d’entrer dans le Carême !
Est-on libre de construire notre avenir ? Cet atelier philo poursuit dans l’exploration du grand thème de la liberté.
A la demande des enfants, nous avons fait un exercice de pratique de l’attention sans objet, pour pouvoir le refaire tout seul chez soi… ma respiration comme une vague sur la plage.
Après avoir expérimenté la semaine dernière la liberté de changer d’avis, nous nous tournons maintenant vers notre avenir.
Nous avons d’abord répondu chacun dans notre cahier à la question suivante : Est-on libre de construire notre avenir ?
Peut-on prévoir l’avenir ?
On peut essayer de faire tout ce qu’on peut
parfois, moi je vois l’avenir et ça se réalise
on ne peut pas toujours réussir, on ne peut pas tout prévoir
l’avenir c’est ce qu’on ne sait pas
l’avenir c’est trop loin
y a des choses imprévues qui vont changer l’avenir
personne ne lit l’avenir, ça peut tout le temps changer
parfois ya des choses imprévues qui arrivent et qui modifient nos plans d’avenir (accident, maladie…)
on ne peut pas prévoir le futur, c’est que Dieu qui connaît le futur.
On peut juste connaître notre âge dans le futur, mais parfois on peut mourir jeune
on ne sait pas à quel âge on meurt
parfois les médecins peuvent dire l’avenir quand on a une maladie grave
Non, on ne peut pas savoir à quoi on va jouer à la prochaine récré
non, c’est le destin, ya que Dieu qui sait
Mais Dieu, il ne peut pas savoir tout ce qui va nous arriver, il ne sait pas si on va avoir un accident…
on peut imaginer, et en fait ça se passe pas comme on veut
y a des livres où des gens imaginent l’avenir (science fiction) et parfois ça se réalise
Qui imagine notre avenir ?
C’est pas la maîtresse qui va choisir mon avenir
on peut choisir notre avenir toute notre vie
personne ne peut vraiment choisir notre avenir, on peut vouloir le choisir, mais parfois, on ne le choisit pas vraiment
ma maman elle me dit ce qu’on va faire demain, et souvent c’est vrai
Avec un groupe, nous avons fait un détour par la question du travail, des métiers, et de l’argent…
ça sert à avoir de l’argent
pour pas avoir de problème, bien manger
pour offrir des cadeaux
moi j’ai pas besoin d’argent, j’ai déjà 8000€
même si on a déjà beaucoup d’argent, on va le dépenser pour vivre, et si on ne travaille pas, on en n’aura plus
le travail ça sert pas à grand-chose parce qu’on peut gagner au loto
l’argent c’est pas la vie, la vie c’est la santé, c’est ça qui compte
l’argent, ça fait une partie quand même, mais quand t’es hyper riche, t’es pas forcément gentil
la santé c’est important, mais pour prendre soin de toi, t’as besoin d’argent. On peut en mourir d’être pauvre
même si on peut être heureux de vivre dans la rue, moi je suis pas d’accord
parfois quand on est riche, on n’est pas honnête, on n’est pas généreux
ya des riches qui sont pas heureux, ya des pauvres qui sont heureux
Pour revenir à notre sujet… Ça sert à quoi d’imaginer notre avenir ? Est-ce utile ?
À rêver, à être heureux
les maladies graves, on ne peut pas les prévoir
ça fait passer le temps
en imaginant, on peut se préparer, on a une idée de ce qui va se passer
ça sert à avoir déjà une idée
ça sert à prévoir ce qui va arriver : par exemple, si on imagine une pénurie de menthe à l’eau, moi je vais faire des réserve de sirop
ça améliore notre imagination
notre métier, on peut y penser, mais pas déjà. On peut y penser à partir de la 4e à peu près, mais pour le moment ça ne sert à rien
nos goûts changent, donc ça ne sert à rien d’y penser trop tôt
on peut toujours changer de métier, mais on n’aura pas que ça à faire non plus, c’est plus difficile que ce qu’on pense
ça sert à rien, parce qu’on imagine des choses qui vont pas se produire
ça sert à rien d’y penser maintenant, parce qu’on va oublier nos idées.
On peut imaginer des choses qu’on va choisir (notre métier) mais ya des choses qu’on peut pas prévoir (redoublement, emploi du temps…)
imaginer, ça rend heureux quand on imagine, et malheureux quand ça n’arrive pas
parfois ma mère me dit « on va manger quelque chose de bon », alors j’imagine et en fait je suis déçu
parfois on est déçu ou même triste parce qu’on a imaginé quelque chose et c’est pas ça.
Pour finir, nous sommes revenus à notre question initiale, celle du cahier, mais en l’élargissant un peu :
Est-ce que TOUT LE MONDE est libre de choisir/construire son avenir ?
Oui, sinon ça serait injuste
oui, même en prison, on est libre de nos émotions, de penser que c’est juste ou injuste d’être en prison
Ça dépend des facilités à l’école
Non, pas les handicapés, parce qu’ils sont pas libres avec leur corps
les handicapés ils sont très peu libres, ils ne peuvent pas descendre les escaliers tout seul
Non, imagine un fou, il peut pas être libre tout le temps, sa liberté c’est juste quand y a personne dehors
Non, y a toujours des règles, des choses qui sont pas possibles
Non c’est le destin
Non, y a des femmes en Iran qui doivent porter le voile
Non, on est obligé de continuer à aller à l’école
Non, on ne peut pas construire une maison n’importe où.
Chef de projet Graphiste, Policier, Agent immobilier, Chef de projet dans la recherche médicale, Géologue… Voici les métiers que les parents de Maël, Léane, Robin et Jorys sont venus nous faire découvrir. A travers leur témoignage, nous avons appris comment une fresque emblématique d’un territoire se concevait. Nous avons identifié les différents métiers de la police. Nous savons comment acheter une maison. Nous avons également découvert tous les métiers qui gravitent autour de la médecine et nous savons désormais comment se construit un tunnel.
Ces témoignages ont été très appréciés des enfants, et je remercie les parents qui ont consacré du temps à ces présentations et qui ont su « se mettre à leur niveau » !
En philo, on apprend à donner notre avis, mais on peut aussi chercher un avis contraire, même si ce n’est pas ce qu’on pense !
Aujourd’hui, il n’y avait pas le tapis de philo pour l’atelier… dans un premier temps, cela a inquiété les enfants (va-t-on pouvoir faire de la philo sans tapis ?) puis cela les a intrigués, et a stimulé leur imagination…
Nous avons donc profité de l’espace pour focaliser notre attention sur notre marche lente et consciente dans la salle.
La rivière du doute
Puis nous sommes partis à la découverte des arguments et des contre-arguments grâce à l’activité de « la rivière du doute ».
Pour chaque situation énoncée, un dilemme moral s’offre à nous, et il est rare de trouver avec certitude la bonne issue. Les enfants se placent alors d’une côté ou de l’autre de la rivière, et il peuvent aussi, en cas de doute, se positionner dans le rivière.
On écoute les arguments, les contre-arguments, et à tout moment, chacun peut changer de rive, changer d’avis.
Dans mon cahier…
Quand les enfants ont bien compris le principe de l’argumentation (pour son propre avis), chacun se retrouve devant son cahier avec un nouveau dilemme pour lequel il faut trouver des arguments et des contre-arguments…
De cette manière les enfants sont invités à exprimer leur avis mais également à se mettre à la place de l’autre qui ne pense pas pareil que moi voire qui pense le contraire de moi… Quelles pourraient être ses bonnes raisons de penser ce qu’il pense ?
Tour d’impressions après cet exercice
J’ai bien aimé l’atelier parce que ça nous a fait penser à l’inverse de nous
c’est bien parce qu’on a le temps de penser à des situations auxquelles on réfléchit pas d’habitude
c’est difficile de trouver un contre-argument
mon dilemme il était difficile (racketteurs) et j’arrivais pas à trouver de solution parce que moi à leur place j’aurais fuit.