Le premier groupe répond « oui » à l’unanimité et doute même qu’il soit possible de ne pas avoir déjà été heureux…
Peut-on ne jamais être heureux ?
oui, ceux qui ont des problèmes
ceux qui sont grincheux
ceux qui ont un caractère triste
ceux qui vivent à l’orphelinat
quand on n’est pas heureux, les autres veulent pas être avec toi, donc ça s’empire
en même temps, on ne peut pas être tout le temps heureux, mais c’est la vie !
même si on ne le sait pas ou on ne le sent pas, on a toujours un petit bout de bonheur au fond de soi
on ne peut pas être toujours heureux, par exemple, si on va dans un parc d’attraction (le comble du bonheur), au bout d’un moment, ça va nous lasser
même les enfants pauvres peuvent connaitre le bonheur
si je vivais à la rue, je serais quand même contente, parce que j’ai confiance en moi
je préfère être à la rue que mort, donc je serais quand même heureux
le bonheur vient surtout des personnes avec qui on est, plus que des « conditions matérielles »
quand on est mort, on ne sait pas si on est heureux
quand t’apprends une mauvaise nouvelle (que ta mamie va mourir par exemple), ton bonheur baisse
quand on est triste, le bonheur est plus difficile à venir
quand on est riche, les choses nous lassent, mais quand on a peu de chose, une petite chose peut nous apporter du bonheur.
Dans le deuxième groupe, n’ayant pas l’unanimité sur le fait d’avoir déjà été heureux, nous avons cherché une définition du bonheur.
Le bonheur, c’est….
être content
quand tu reçois de la gentillesse
une émotion sur le cœur
joyeux
quand tu reçois quelque chose
passer un moment en famille (mais on est vite tombé d’accord que ça ne marchait pas pour tous les moments en famille)
aimer quelqu’un, ça fait du bonheur
quand on se pardonne
quand on a une vie bien, avec personne sur le dos
je ne suis pas d’accord, les parents, ils t’aident, donc ça fait du bonheur pour plus tard
les parents donnent le rythme, le temps, et c’est bon pour être heureux
le confort aide au bonheur
être libre, ça apporte du bonheur
c’est avoir beaucoup de confort et un peu de liberté
pour moi c’est l’inverse, beaucoup de liberté et un peu de confort
pour moi, c’est moitié-moitié (voir l’atelier d’il y a deux semaines sur le sujet)
dans la liberté, y a de l’insécurité, c’est mieux d’avoir les parents sur le dos, sinon, s’ils ne te grondent jamais, tu ne saurais pas ce qu’il faut faire et pas faire
pour moi le bonheur, c’est observer les gens
c’est apprendre
être seule pour avoir le temps de réfléchir, comme hier à la piscine
être dans le jardin/la nature
être avec les autres
Peut-on décider d’être heureux ?
OUI
NON
on peut être heureux quelles que soient les conditions
on peut décider d’être heureux pour plaire aux autres et ça va nous apporter du bonheur
en choisissant ses amis, ou de ne pas être avec des gens « toxiques »
en choisissant nos pensées
en proposant de l’aide
en choisissant ce qu’on regarde dans la vie
en choisissant de ne pas râler pour quelque chose (exemple de la défaite d’un match, on peut ne pas râler)
en choisissant des activités qu’on aime
on peut faire exprès de se rendre heureux, et ça va rendre les autres heureux
c’est le bonheur qui décide pour nous, s’il vient sur nous ou pas
parfois, on n’arrive pas à chasser nos mauvaises pensées
c’est l’extérieur qui nous rend heureux
le bonheur c’est un peu du hasard, on n’y peut pas grand-chose, mais on peut choisir de le prendre quand il vient (comme si on cueille)
parfois, ça ne marche pas… j’arrive pas à être heureux quand on m’a refusé quelque chose
on me dit tout le temps « non », donc j’ai plus l’idée d’être heureux, ça me casse le plaisir.
tu peux pas décider quand ça arrive le bonheur, c’est le hasard
Est-ce que la philo pourrait faire partie des ingrédients pour une vie heureuse ?
NON, parce que…
y a des sujets désagréables parfois
c’est long d’attendre son tour pour parler
parfois on n’a pas le temps de dire notre avis, et ça c’est agaçant
parfois, ça m’apporte pas de bonheur en plus, parce que je me suis déjà posé la question
OUI, parce que…
ça me relaxe, ça apporte du calme
tu réfléchis et tu te creuses la tête, et ça ça me rend heureuse
ça fait du bien de dire
on exprime ce qu’on ressent
on parle de sujets qu’on n’aborde pas dans la vie quotidienne
on parle de sujets auxquels on ne pense pas dans la vie quotidienne, et, par exemple, pour le bonheur, je ne savais pas que je pensais ça…
en philo, j’oublie les choses désagréables auxquelles je pensais et je pense à des choses agréables à la place.
en philo on parle de choses heureuses
on parle, tout simplement
on peut se lâcher, et dire ce qu’on pense, et ça ça fait du bien
on peut discuter et débattre quand on n’est pas d’accord
on se sent calme et passionné quand on écoute les autres, et quand on parle
ça libère l’esprit pour découvrir de nouvelles choses
ça donne des idées et ça dit des nouvelles choses quand nos pensées sont trop usées
quand je me suis disputée avec des copines avant la philo, eh bien après la philo, on se reparle
ça m’excite le cerveau la philo, j’aime bien, ça me fait plein de pensées.
Merci encore à cette promo de CM1 pour ce cycle exceptionnel de philo à l’école Truchet !
Merci à Samuel P. pour sa présence aux ateliers de ce matin, et son envie de se lancer dans les ateliers avec les petits philosophes. Et vous, quelle place a la philo dans votre vie ? Participe-t-elle à votre bonheur ?
« Je voudrais parler du confort de la liberté » nous dit ce matin une jeune philosophe. Comment arriver à ce niveau de sagesse ? Suivez-nous dans ce fabuleux atelier philo !
Nous avons commencé par découvrir la fable de Jean de la Fontaine « Le chien et le loup« . Nous avons pris le temps de retracer chaque étape du récit en nous passant le bâton de parole.
Chaque enfant s’est ensuite projeté sur un personnage pour le défendre (arguments et contrarguments pour chacun des partis) :
Le loup…
il fait ce qu’il veut
il peut se défouler
il choisit ce qu’il chasse, et donc ce qu’il mange
sa nourriture est gratuite, il n’a rien à faire pour l’obtenir en échange
il est humble
il est dans la nature
il est en insécurité
il peut mourir de faim
Le chien…
il est en bonne santé
il a de la nourriture en grande quantité
il est malpoli/il fait sont beau
il doit travailler en échange de sa nourriture
il est attaché
il est peut-être moins heureux
Si le loup représente la liberté et le chien le confort, préféreriez-vous la liberté ou le confort ?
La liberté…
pour jouer avec mes amis
la liberté quand je serai plus grande, mais là je suis pas assez grande pour être vraiment libre
moi j’ai une cachette dans mon jardin où je suis libre, je peux faire ce que je veux
parce que t’es libre de faire… pas tout ce que tu veux, mais… de faire plein de choses
on peut faire plus de choses différentes, alors que dans le confort, c’est tout le temps la même chose
parce que t’as personne sur le dos
je voudrais parler du confort de la liberté : personne te dit quoi faire. Dormir dehors, ça me dérangerait pas. A Irigny, y a plein de gens super sympa. Donc tu peux toquer chez quelqu’un pour lui proposer de l’aide et en échange t’as un peu d’argent, mais tu gardes ta liberté.
le risque avec la liberté, c’est d’avoir faim, d’avoir la pluie, d’être seul, d’être en danger
je crois qu’on peut mourir de liberté
faut pas abuser de notre liberté non plus.
Le confort…
dans le confort t’es juste bien
oui, mais t’as toujours quelqu’un sur ton dos pour savoir si t’es bien
mais faut pas en abuser, parce que ça peut rendre impoli
quand t’as trop de confort, tu dois rester proche de ta maison, tu ne peux pas partir où tu veux
si t’as du confort, tu peux te sentir « bourge », un peu à l’écart ou au-dessus des gens et ça c ‘est bête.
le confort, c’est une maison, et une maison ça amène de la sécurité
dans une maison, t’es mieux qu’en liberté, t’as chaud, t’es bien
t’es bien installé
t’es en bonne santé
tu peux te laver et ne pas sentir mauvais
tu peux dormir tranquille
Y en a ils ont rien, ils ont un mini confort, et ils arrivent quand même à vivre, et nous on veut toujours plus, à force on peut déprimer, et en mourir.
quand je vois des gens qui vivent dans la rue avec aucun confort, je suis triste pour eux. Une fois j’ai vu un home, il avait tellement pas de confort depuis longtemps, qu’il était devenu un peu fou. Ça me rend triste.
si on reste trop dans le confort, on peut devenir en mauvaise santé.
Les deux…
la liberté c’est bien, mais parfois ça manque de sécurité. le confort, faut pas en avoir trop parce que ça fait des contraintes
si c’est possible d’avoir un peu les deux, je préfère !
un peu les deux, parce que la totale liberté ça peut être un peu dangereux (maladies) et en même temps, avec trop de confort, on perd la liberté, parce qu’on a des habitudes et on peut pas faire autre chose.
il ne faut pas abuser du confort, parce que sinon, on ne s’ouvre pas à autre chose, on se sait rien faire d’autre
le confort amène de la liberté
« En fait, ça me fait un peu penser à la Belle et le Clochard… »
Pourquoi La Fontaine oppose-t-il le confort et la liberté ? Cette opposition est-elle toujours d'actualité ? Le confort pourrait-il nous faire perdre en liberté ?
Nous commençons l’année avec les CM1 qui se posent la question de l’identité… Comment savoir que je suis moi ?
Pour commencer, nous retrouvons nos exercices de pratique de l’attention avec un certain plaisir !
j’ai eu beaucoup de souvenirs d’ateliers philo qui sont revenus
moi j’ai eu des souvenirs que j’avais oubliés
je sens que ça m’aide à me concentrer
ça m’a détendu
moi j’ai failli m’endormir
ça m’a vraiment libéré l’esprit
J’ai senti que j’avais froid
j’ai cru que j’étais mort
ça m’a donné mal au ventre
Puis nous avons fait tourner la parole pour essayer de répondre à
« qui suis-je ? », « comment je sais que je suis moi ? »
A chaque nouvelle prise de parole, un élément s’ajoute à ce qui constitue notre identité.
je suis un humain qui s’appelle… Adrien, Manon, Natan, Janelle… (nature + prénom)
même si yen a d’autres qui ont le même prénom, ils ne sont pas moi
mais on a des sosies… Est-on la même personne que notre sosie ?
c’est pas possible, on est unique
je suis un enfant (âge)
je suis une fille/un garçon (sexe)
je suis celui qui mange ses stylos (caractère, habitude)
J’ai les cheveux longs (coupe de cheveux, caractéristiques physiques)
j’ai 9 ans (date de naissance, âge)
j’habite à Pierre-Bénite (adresse, lieu de vie)
je suis d’origine italienne (origine, nationalité)
c’est mon ADN qui dit qui je suis
moi c’est mes parents qui savent qui je suis, en plus c’est eux qui ont choisi mon prénom
je m’appelle [prénom] + [nom] (nom de famille, lignée)
je mesure 1,35m et je pèse 30 kg (caractéristique physique)
on peut savoir si on connait l’autre en regardant ses cheveux, ses lunettes, en entendant sa voix
j’existe parce que je suis là
tout le monde a ses petits trucs particuliers, comme des habitudes, c’est ça qui fait qui on est (caractère, habitude)
on sait qui on est suivant nos goûts
je ne sais pas qui je suis… peut-être que je ne m’appelle pas [prénom]. Pour mes parents je m’appelle [prénom], mais peut-être qu’en vrai je suis quelqu’un d’autres. Pour eux, je suis [prénom].
je sais qui je suis, parce que je me reconnais
y a des choses que je ne sais pas sur moi, par exemple des souvenirs de quand j’étais bébé, c’est mes parents qui savent mieux que moi
la carte d’identité ça suffit pas à savoir qui je suis
je me demande souvent si je suis pas dans un rêve. Est-ce que j’existe vraiment.
Notre identité est constituée de beaucoup d’éléments. Et nous n’avons pas trouvé un élément qui nous résumerait à lui tout seul…
Puis nous nous sommes posés plusieurs questions qui ont amené des discussions :
Serais-tu toujours toi-même si tu changes… de vêtements / d’âge / de prénom / de sexe / de goûts / de nom de famille ?
Pour finir, nous avons écouté l’histoire du bateau de Thésée, qui nous aide à réfléchir sur l’impact des changements physique et du temps sur notre identité.
Le bateau de Thésée est-il celui qu’il avait lors de son premier voyage ? celui qu’il a aujourd’hui (mais dont aucune pièce n’est commune avec le premier à cause des multiples réparations) ? Thésée a-t-il eu plusieurs bateau ?
Sommes-nous plus nous-mêmes dans le corps que nous avions à la naissance ? dans celui d’aujourd’hui ou dans celui qui aura vécu toute notre vie ?
En ce dernier lundi avant les vacances , chacun des groupes s’est produit devant l’autre partie de la classe et de la maîtresse . Un exercice pas si facile ! Au programme : montrer les différents exercices réalisés depuis le début des ateliers . Un agréable moment pour chacun ! Merci Véronique !
Prévue initialement par les délégués de classe en ocotbre , mais reportée en raison de la météo , la cérémonie d’ouverture des JO de l’école a enfin eu lieu ! L’après-midi a débuté par le défilé de chaque classe qui scandait leur motivation et même la Marseillaise…
Puis les traditionnelles photos des délégations …
Et enfin les jeux !
Pour cette première demi-journée , seuls les primaires ont participé . Chaque classe a tourné sur les 5 jeux collectifs proposés . On pouvait voir des visages souriants , des velléités compétitives , et surtout beaucoup de fair-play dans chaque groupe .
Après avoir installé la crèche et fabriqué un calendrier de l’Avent façon « Christmas crakers » (contenant un message bienveillant pour Noël et une papillote, à destination d’un copain de la classe tiré au sort), les CM1, avec des élèves de CE2 et CM2, se sont répartis dans les trois classes, et ont fabriqué des décorations pour l’école.
En CM1, nous avons confectionné des couronnes, dans une joyeuse ambiance, qui éveillent la montée d’escaliers et la classe. Nous avons ensuite découvert le mystère de la Nativité pour commencer un bel Avent.
De l’eau captée à Rillieux la Pape, presque potable, à celle rejetée dans le Rhône à sa sortie de la station d’épuration, les CM1 ont eu la chance de découvrir le cycle urbain de l’eau grâce au SMIRIL. Ils ont d’abord identifié en classe les différents mélanges à base d’eau, puis tenté de nettoyer de l’eau sale, en découvrant les techniques de séparation des mélanges (filtration, décantation…). Ensuite, la visite de la station DE Pierre-Bénite leur a montré à très grande échelle les étapes successives de traitement de l’eau et des déchets éliminés de l’eau (huile, sable..)
Cette visite a permis de rappeler l’importance de ne pas gaspiller l’eau potable et de ne pas jeter les déchets sur la voie publique, puisqu’ils partent dans le réseau d’eaux usées.
